Palombes : clap de fin!

Palombes : clap de fin!

27/11/2019 0 Par MIROIR

[vc_row][vc_column][vc_single_image image= »69417″ img_size= »full »][vc_column_text]Nous avons demandé à un spécialiste de la palombe, Jacques Luquet, de tirer un bilan (presque) définitif de la saison.

« …il me parait évident que cette saison restera dans les mémoires comme particulièrement mauvaise, principalement pour des raisons météorologiques défavorables. L’an passé, en plaine, les paloumayres avaient supporté 14 jours de brouillard, cette année, ce sera la pluie. Les filetiers ont dû, en plus, subir le vent du sud alors que le temps était estival, en début de saison. Les oiseaux, peu inquiétés, ont pris du bon temps et ont fait une belle étape dans les chênaies gorgées de glands en Adour et en Armagnac. Le problème est venu ensuite. Les oiseaux arrivants se sont fixés avec les premiers arrivés et ont rapidement pris les habitudes d’hivernants. Comme les montagnes se sont vite bouchées, avec le mauvais temps, après le vent de sud, un grand nombre d’oiseaux ont fait des mouvements est-ouest en vols peu conséquents, mais qui ont permis aux filets les mieux orientés et protégés de faire quelques prises. Elles sont, malgré tout,  relativement modestes au vu des investissements matériels et humains. Les oiseaux ne sont pas passés ou n’ont pas pu passer quand ils le souhaitaient. Assisterons-nous à une migration très tardive, en grand nombre en peu de temps ? Ou faudra-t-il voir des vols immenses sillonner notre région à la recherche de pitance ? Y aura-t-il suffisamment de nourriture pour autant d’oiseaux ? De telles concentrations seront-elles compatibles avec leur état sanitaire ?

Un bon point à noter, la présence, cette année encore des colombins qui ont manifestement sauvé la saison de nombreux chasseurs en cabanes et filetiers. Mais là aussi, attention, ces oiseaux réputés crédules, deviennent de plus en plus défiants envers les appelants ; constat dressé par de nombreux pratiquants en rouquetière.

L’être humain a transformé le paysage des oiseaux qui n’ont survécu qu’en s’adaptant à ce « nouveau monde ». Revers de la médaille, les chasseurs de colombidés devront à leur tour s’adapter aux nouveaux comportements de leurs oiseaux fétiches s’ils veulent survivre. La chasse d’hivernage est-elle d’avenir ? Bien malin celui qui saurait répondre. Gardons l’espoir, tout peut arriver, et surtout le meilleur ; en tout cas, c’est ce que je souhaite à toutes et tous… »[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]